Soutenance de thèse de Léa Munich

Titre de la thèse : La théorie des jeux coopératifs au service des entreprises : partages des coûts communs.

M. Sylvain BÉAL,  Professeur, Université de Franche-Comté, Besançon (Co-directeur de thèse).
M. Yannick GABUTHY, Professeur, Université de Lorraine, Nancy (Directeur de thèse).
M. Pierre DEHEZ Professeur émérite, Université de Louvain, Louvain-la-Neuve.
M. Francis BLOCH Professeur, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, Paris (Rapporteur).
Mme. Agnieszka RUSINOWSKA, Directrice de Recherche CNRS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris (Rapporteur).
Mme. Claire BORSENBERGER, Responsable du Département Doctrine et Modélisation, Direction de la Régulation et des Etudes, Groupe La Poste, Paris.

Résumé de la thèse : L’allocation des coûts communs est un réel challenge pour les entreprises. Ces coûts sont indirectement attribuables, c’est-à-dire qu’il n’existe pas de  base objective et incontestable permettant leur répartition. C’est la raison pour laquelle leur allocation fait l’objet de cette thèse. Une juste allocation des coûts communs est essentielle pour les entreprises privées et publiques. Elle permet d’effectuer une analyse coût-bénéfice précise et de juger de la rentabilité des activités de l’entreprise. De plus, les entreprises publiques, souvent en charge d’un service essentiel, doivent allouer précisément tous leurs coûts afin de tarifer justement l’accès au service. L’objectif est donc de concevoir une méthode qui permette d’allouer précisément et équitablement les coûts communs. La théorie des jeux coopératifs permet de traiter ce type de problèmes et y apporte des méthodes de partage équitables. L’élaboration d’un jeu coopératif permet de mesurer la contribution individuelle des agents aux coûts communs. Il est donc possible d’identifier la part des coûts qui est due à chaque agent et de déterminer, sur ce principe, des méthodes de partage équitable. Dans le premier chapitre, la théorie des jeux coopératifs est utilisée pour allouer les  coûts communs du réseau de distribution d’un opérateur de services publics entre ses activités et ses obligations.  Dans le second chapitre, l’objectif est de minimiser les coûts liés à l’utilisation d’une infrastructure non rivale. Le troisième chapitre s’intéresse à l’allocation des coûts de nettoyage d’une pollution diffuse entre plusieurs entreprises conjointement responsables.