A partir du 1er octobre 2021 et pour 3 mois, Kelly Cobourn (VirginiaTech) est en visite au BETA.
Invitée par l’Ecole des Mines de Nancy, elle travaillera en particulier avec les chercheurs de l’axe transversal Forêts, Energie et Changement climatique.
Ses recherches portent sur les analyses dynamiques de ressources naturelles. Au cours de son séjour nancéien, elle travaillera sur les risques d’effondrement des ressources forestières.
En effet, la déforestation des forêts primaires indigènes soutient l’activité économique au prix d’une dégradation de l’environnement avec des conséquences mondiales à long terme. Des événements tels que des incendies de forêt record en Amazonie mettent en évidence le potentiel de la déforestation pour conduire les écosystèmes au-delà de points de basculement potentiellement irréversibles, tels qu’un passage de la forêt tropicale à la savane herbeuse.
Les investissements dans le reboisement avec des forêts secondaires sont un outil potentiel pour éviter ou retarder les points de basculement, mais le succès de cette stratégie dépend du degré auquel les forêts secondaires et primaires sont des substituts dans la production de services écosystémiques. Un modèle d’optimisation dynamique est développé pour explorer comment la déforestation, le reboisement et le degré de substituabilité entre les types de forêts affectent la probabilité qu’un système forestier franchisse un point de basculement. Ainsi, si les services écosystémiques fournis par les forêts secondaires ne compensent pas les pertes dues à la déforestation, un effondrement peut se produire malgré les investissements en cours dans la plantation, en particulier si les coûts de sécurisation foncière sont élevés. Inversement, les pratiques de gestion des forêts secondaires et la sélection des espèces qui augmentent la substituabilité des forêts secondaires aux forêts primaires peuvent jouer un rôle important pour éviter ou ralentir les changements coûteux des écosystèmes.