Chaire RISK – Projet “Pandémie et couverture du risque d’interruption d’activités des entreprises”
Etendre la couverture par les marchés financiers.
↘ Si la propagation du virus Covid-19 est d’abord une crise sanitaire, elle a également lourdement impacté l’activité économique : en France, le PIB a reculé de 8,30 % en 2020. Cette chute s’explique principalement par les interruptions d’activités ordonnées par le gouvernement pour limiter la propagation du virus. Or, à de rares exceptions près, ces interruptions n’ont pas été couvertes par les polices d’assurance.
De fait, le secteur de l’assurance, même soutenu par la réassurance, n’est pas en position pour répondre seul aux demandes d’indemnisation. La nature systémique du risque entrave l’application des principes de mutualisation en œuvre pour les risques non-catastrophiques.
Or, une pandémie est une catastrophe. Et les assureurs et réassureurs savent, depuis le milieu des années 1990, se tourner vers les marchés financiers pour compléter la couverture de catastrophes, notamment naturelles, à l’aide de la titrisation. Les obligations sur catastrophes, options sur catastrophes et swaps permettent au souscripteur (un état vulnérable aux tremblements de terre, un assureur exposé à différents risques majeurs) de gagner sur les marchés financiers au moment où il perd sur le marché physique suite à un événement naturel par exemple.
↘ Le BETA est le premier pôle de recherche en économie et en gestion du Grand-Est. Il rassemble des chercheurs de tous les domaines de l’économie, et est notamment reconnu dans le domaine de la gestion des risques et de l’étude des comportements individuels face aux risques. Il s’appuie en cela sur une équipe d’une dizaine de chercheurs reconnus dans le domaine, et d’un laboratoire d’économie expérimentale.
André Schmitt et Sandrine Spaeter ont démarré un projet de recherche sur la question d’actualité, très souvent débattue depuis la mi 2020, de la couverture des pertes d’exploitation des entreprises suite aux décisions administratives prises par les gouvernements dans cette crise sanitaire, sociale et économique de la Covid-19.
↘ Travaux en cours
Schmitt A. et Spaeter S., 2021, «When the Pandemic Business Interruption Risk Becomes Insurable Thanks to Double Triggered Cat Bonds», mimeo BETA, Avril.
Spaeter S., 2021, «How to Reconcile Pandemic Business Interruption Risk With Insurance Coverage », mimeo BETA, Avril.
Devenez mécène et soutenez ce projet !
Afin de contribuer et de compter dans ces domaines importants, qui seront source d’enjeux majeurs à l’avenir, le laboratoire BETA de l’Université de Strasbourg souhaite accroître l’impact et les opportunités de recherche de cette équipe de recherche.
En vous associant à ce projet en tant que mécène nous vous offrons l’opportunité de :
- Bénéficier des prospectives sur les nouveaux rôles des assureurs, et de la finance.
- Bénéficier du programme de reconnaissance offert aux mécènes de l’Université de Strasbourg.
Porteurs de projet :
Sandrine SPAETER-LOEHRER, professeur des universités | spaeter@unistra.fr
André SCHMITT, maître de conférences | a.schmitt@unistra.fr
Fondation Université de Strasbourg | fondation@unistra.fr
03 68 85 13 10
Propositions et solutions
Une telle stratégie ne peut être dupliquée à l’identique pour le risque de catastrophe pandémique; entre autres freins, citons le risque moral et l’anti sélection, très présents, et la forte corrélation entre le risque de pandémie (en fait des conséquences des décisions gouvernementales prises pour lutter contre la pandémie) et les marchés financiers. Dans ce programme de recherche démarré à l’automne 2020, il s’agit de proposer un système alternatif et hybride de couverture du risque de pertes d’exploitations des entreprises dues à une pandémie, en combinant différents instruments de couverture.
L’appui des sociétés d’assurance, de réassurance et plus généralement des sociétés de gestion de risque permettra une meilleure connaissance du risque de pandémie et de son assurabilité par la mise à disposition de données statistiques et par le financement des ressources humaines nécessaires à leur traitement. In fine, l’objectif est de proposer une gestion du risque pandémique globale satisfaisant tous les acteurs impliqués : société d’assurance et de réassurance, investisseurs financiers, l’Etat, les entreprises exposées à ce risque et les citoyens.
L’auto-assurance (via la diversification sur les marchés, la défiscalisation des réserves ‘pandémie’, la création ou la location de captives), l’assurance et la réassurance classiques, la construction d’obligations ‘pandémie’ à plusieurs déclencheurs sont analysés au prisme des coûts d’opportunité, de transaction et de gestion des risques. La question de la gouvernance régionale, nationale et internationale d’un système de management des risques ‘pandémie’ intégré est également posée.
A quoi va servir votre don ?
- Accompagner des stages-recherche de master.